mercredi 28 février 2007

3h27 de lassitude...


Encore au sujet de cet affligeant Meeting Seat de Bercy.
Quel organisateur, quel artiste, quel sportif peut proposer un show de presque 3h30 en maintenant l’intérêt et l’attention du public ? Ni Madonna, ni Johnny, ni les grandes rencontres de football, ni les matchs de rugby version Max Guazzini (Stade Français) n’oseraient proposer à leurs publics des événements aussi longs. Seul l’athlétisme – et le cricket ! – nous assomment avec des « pensum » qui n’en finissent pas. Et le public de Bercy ne s’y est pas trompé : 1h avant la fin du Meeting les spectateurs ont commencé à quitter le POPB ; 30’ avant la fin Bercy s’était vidé de moitié et au moment de la remise des prix, par les officiels et sponsors, aux athlètes les plus brillants de cette soirée, les 4/5 des spectateurs avaient filé à l’anglaise. Ils n’auront pas vu la pluie de confettis (quelle originalité !) parachever ce triste moment. N’est-ce pas un manque évident de respect pour ceux qui durant les épreuves ont donné le meilleur d’eux-mêmes ? Il était 23h47, nous nous approchions de minuit. Fort heureusement le meeting a pris fin avant l’heure fatidique où l’événement aurait pu se transformer en citrouille…au moins cela aurait été drôle et inattendu. Quelles leçons en tirer ? Nous y reviendrons…

lundi 26 février 2007

Et les athlètes bordel !

Toujours au sujet de ce triste Meeting Seat de Bercy. Il est autour de 23h, des athlètes sont encore en compétition. Ils sont concentrés. Ils visent l’exploit. Et à quelques mètres d’eux - parfois à quelques centimètres - des techniciens s’affairent et commencent à remballer le matériel chronométrique, démontent certaines installations... Ca marche et bouge dans tous les sens. Ahurissant ! Quel manque de respect ! Quelle absence d’organisation. Mais que fait la police ? Qui leur a donné le feu vert ? Et si l’on attendait, tout bêtement, que le spectacle soit terminé pour plier bagages. Non, ils baguenaudent avec nonchalance, tourne le dos aux athlètes. Leur préoccupation - et celle de ceux qui les managent - est de rentrer le plus vite possible à la maison. Quel amateurisme !

dimanche 25 février 2007

L'Athlé n'a pas fait son show à Bercy !

Ennuyeux, sans âme, poussif…le Meeting Seat de Bercy est-il à l’image de l’athlétisme français ? Mon propos ne sera pas ici de juger de la dimension sportive de cet événement mais de sa capacité à séduire le public et à valoriser un sport pour lequel j’ai une grande ambition et un profond respect. Et autant dire qu’en commençant à 20h25 pour se terminer à 23h47, nous avons eu droit – pour les courageux comme moi qui sont restés jusqu’au bout, nous n’étions pas très nombreux, quelques centaines !- à 3h27 d’un « show » d’une platitude affligeante.

Aucune idée nouvelle. Aucun concept. On a repris des « trucs » que l’on voit partout et ils ont été mis bout à bout : des pom-pom girls, un DJ, des lancés de tee-shirts dans le public, des confettis, deux commentateurs qui auraient eu une place de choix dans le Muppet Show s’ils avaient été drôles –« Bercy est-ce que vous êtes là ce soir ? » ont-ils, très inspirés, demandé. Réponse molle et convenue de quelques uns des 8 254 spectateurs payants ! Si l’on m’avait demandé de plancher sur la création de cet événement et que j’avais eu la volonté de flinguer ce sujet, c’est exactement ce que j’aurais proposé. C’est-à-dire, rien.

Ca n’avait ni queue ni tête. Tout cela pour dire que ce Meeting a été le degré « 0 » de l’innovation et de la créativité à un moment où l’athlétisme français connaît des mutations profondes et veut construire son avenir pour entrer dans la modernité. Et ce ne sont pas Ladji Doucouré et Mehdi Baala, maladroitement interviewés par les pathétiques animateurs de cette soirée, qui diront le contraire eux qui durent bredouiller, au micro, quelques banalités. Quelle pitoyable image donne-t-on de l’athlétisme français et de ses plus illustres représentants !

De quoi être effrayé pour le devenir de ce sport. Comme le titrait l’Equipe (24 février) sous la plume de Sophie Tutkovics : « Un show servi bien tiède ».Une sorte de réponse à Bernard Amsalem, Président de la FFA, qui deux jours plus tôt annonçait la couleur : « Nous avons voulu innover, présenter un concept différent, faire participer les spectateurs ». Effectivement, c’était un vœu, et il est loin d’être une réalité. Courage camarade, l’avenir est devant toi !

A suivre…