jeudi 22 mars 2007

L'argent propre


Réponse à Nicolas Bouiges, journaliste TV (sur son commentaire suite à ma contribution « Interpellation »).

L’argent n’est pas forcément sale. « Marketing » n’est pas obligatoirement un gros mot. Tout dépend de l’usage qui en est fait. Ca ne fait aucun doute, l’athlétisme ne peut rester en l’état sauf à accepter de voir ce magnifique sport vivoter et, avec lui, les valeurs, les émotions ou les passions qu’il suscite. Ce n’est pas mon ambition. L’athlétisme va devoir entrer dans l’ère de la modernité et pour cela puiser dans les meilleures pratiques en cours dans les entreprises. L’athlé doit être rentable et dégager des bénéfices. Peut-être un jour, il devra être côté au CAC 40 ou au NASDAQ : Athlé Ltd ! (Nicolas, ne fait pas des bonds sur ta chaise, écoute !). Comment établir une frontière hermétique entre performance sportive et performance économique ? Ce serait vain et, surtout, ce ne serait pas souhaitable. Les temps changent : l’athlétisme ce n’est plus seulement que du sport.

Les succès sportifs génèreront de la performance économique. Mais les succès économiques permettront de stimuler les performances sportives. L’argent de l’athlé développera ce sport et ceux qui quotidiennement s’y investissent. Ils pourront, enfin, être payés dignement. Une histoire de respect pour ceux qui ne comptent ni leur temps, ni leur engagement. En parallèle, les entreprises qui auront investi leurs capitaux dans l’athlé et créé de la valeur, toucheront des dividendes. Et alors ! C’est la règle d’un jeu où sans naïveté ou angélisme excessifs, les uns et les autres devront et pourront être gagnants. Une relation « win-win » pourra s’instaurer. Un peu d’idéalisme ne fait jamais de mal pour bâtir l’avenir.

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