Le changement est anxiogène et génère des résistances. L’arrivée de la Ligue Nationale d’Athlétisme ne dérogera pas à la règle. Le monde de l’entreprise intègre de mieux en mieux la « conduite du changement » sachant qu’une société qui n’est pas capable d’évoluer en permanence est destinée à disparaître. Le changement est la norme. L’immobilisme est l’exception.
L’univers de l’athlétisme va devoir s’y mettre. En dialoguant avec quelques acteurs de l’athlé des interrogations reviennent régulièrement : «Où allons-nous ? », « L’entraîneur va-t-il savoir gérer, pour son athlète, cette nouvelle situation ? », « L’argent ne va-t-il pas dévoyer l’esprit de l’athlé ? », « Qui détiendra le vrai pouvoir ? » , "Les entraîneurs auront-ils un statut ?"… L’inconnu fait peur. Surtout lorsque l’on sait que l’arrivée d’un professionnalisme structuré va redistribuer les cartes. Les lignes et les périmètres de pouvoir vont bouger. Certains vont perdre de l’influence d’autres vont en conquérir. Demain rien ne sera comme avant. La question est de savoir comment les uns et les autres (athlètes, entraîneurs, officiels, dirigeants, partenaires, sponsors, institutions, média…) vont-ils gérer cette transformation : Opportunité ou Menace ? Pour le Président de la LNA, Stéphane Diagana, l’enjeu est de taille. Rien à voir avec du poker, nous serons dans un jeu de GO où la patience et la stratégie seront synonymes de succès.
L’épisode du Racing Club de France et le « combat » entre les responsables du club et le Groupe d’Arnaud Lagardère pour l’obtention de la nouvelle concession du site de la Croix-Catelan est très éclairant. La Direction du Racing, arc-boutée sur ses archaïsmes, ses arrogances d’une autre époque, sa stratégie surannée (mais y en avait-il une ?) s’est retrouvée face au professionnalisme du groupe Lagardère avec ses réseaux, sa maîtrise de la communication (notamment la communication d’influence), la puissance d’une stratégie aguerrie par son expérience dans les secteurs autrement plus exigeants que sont l’armement et les média. Le résultat est sans appel. Lagardère remporte cet « affrontement » et balaye l’équipe dirigeante du Racing, particulièrement son Président, qui n’avait pas perçu que le monde avait changé. Un « case study » (étude de cas) sur lequel il faudra plancher très attentivement. Un cas d’école à méditer.
L’univers de l’athlétisme va devoir s’y mettre. En dialoguant avec quelques acteurs de l’athlé des interrogations reviennent régulièrement : «Où allons-nous ? », « L’entraîneur va-t-il savoir gérer, pour son athlète, cette nouvelle situation ? », « L’argent ne va-t-il pas dévoyer l’esprit de l’athlé ? », « Qui détiendra le vrai pouvoir ? » , "Les entraîneurs auront-ils un statut ?"… L’inconnu fait peur. Surtout lorsque l’on sait que l’arrivée d’un professionnalisme structuré va redistribuer les cartes. Les lignes et les périmètres de pouvoir vont bouger. Certains vont perdre de l’influence d’autres vont en conquérir. Demain rien ne sera comme avant. La question est de savoir comment les uns et les autres (athlètes, entraîneurs, officiels, dirigeants, partenaires, sponsors, institutions, média…) vont-ils gérer cette transformation : Opportunité ou Menace ? Pour le Président de la LNA, Stéphane Diagana, l’enjeu est de taille. Rien à voir avec du poker, nous serons dans un jeu de GO où la patience et la stratégie seront synonymes de succès.
L’épisode du Racing Club de France et le « combat » entre les responsables du club et le Groupe d’Arnaud Lagardère pour l’obtention de la nouvelle concession du site de la Croix-Catelan est très éclairant. La Direction du Racing, arc-boutée sur ses archaïsmes, ses arrogances d’une autre époque, sa stratégie surannée (mais y en avait-il une ?) s’est retrouvée face au professionnalisme du groupe Lagardère avec ses réseaux, sa maîtrise de la communication (notamment la communication d’influence), la puissance d’une stratégie aguerrie par son expérience dans les secteurs autrement plus exigeants que sont l’armement et les média. Le résultat est sans appel. Lagardère remporte cet « affrontement » et balaye l’équipe dirigeante du Racing, particulièrement son Président, qui n’avait pas perçu que le monde avait changé. Un « case study » (étude de cas) sur lequel il faudra plancher très attentivement. Un cas d’école à méditer.
1 commentaire:
Bonjour Laurent,
Je ne peux que saluer ton initiative. Idée originale et blog intéressant concernant un sport trop longtemps accusé d'amateurisme.
Puisque c'est un lieu de débat, je trouve ton dernier post consacré à la création de la Ligue Nationale d'Athlétisme étrangement "pro-Lagardère".
La création de cette Ligue "Professionnelle" qui va permettre à des athlètes (on parle de 22 pour le moment) de disposer enfin d'un véritable statut (avec fiche de paie et donc cotisations retraite). C'est une avancée considérable. Bravo. Maintenant, cela soulève également des interrogations bien légitimes. Et j'en viens assez logiquement au rôle du Team Lagardère. Cette structure privée va sponsoriser le circuit de meetings nationaux. OK. Très bien. L'athlè français a besoin d'argent. Mais qui peut aujourd'hui nous garantir que ce même Team ne va pas exiger la présence des athlètes (qu'il a sous contrat) dans les meetings qu'il sponsorise ? Et j'irais même plus loin : quel est pour le moment le degré de réussite du Team Lagardère dans le sport en général ? Signer avec les meilleurs sportifs français, c'est une chose. Mais les résultats sont-ils réellement impressionnants ?
Revenons à la LNA. N'aurait-il pas été plus intelligent de trouver un vrai "sponsor-partenaire" indépendant capable d'apporter des ressources financières suffisantes pour permettre à l'athlé français de franchir un cap et ce, sans avoir à déléguer une grande part des compétences SPORTIVES ?
Sur le plateau de Couleurs Sport (émission diffusée chaque lundi à 22h15 sur France Ô. Un peu de pub déguisée ne fait jamais de mal), j'ai reçu il y a 15 jours Bruno Marie-Rose, vice-président de la LNA. Son discours est enthousiaste mais sur le rôle réel du Team Lagardère dans cette aventure, sa position m'a semblé un peu approximative.
Nous allons devoir attendre encore un peu avant de pouvoir juger des effets concrets de la LNA. A mes yeux, il y a pour l'instant du positif et du négatif. Attention simplement à ne pas vendre son âme. Tu as écrit fort justement sur ton site que l'athlétisme était le tout premier sport olympique. On le sait rongé par le dopage depuis 30 bonnes années. Si des structures privées (et côtées en bourse ?) viennent finir de le dévorer... Bon d'accord, l'un va rarement sans l'autre !
A bientôt sur ce blog !
Nicolas BOUIGES
Service des Sports de RFO Paris
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